La nouvelle stratégie de développement du secteur minier national devrait permettre au Maroc de tripler le chiffre d’affaires du secteur à plus de 15 milliards de dirham (MMDH) à l’horizon 2025. Établie par le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, cette stratégie vise aussi à multiplier par 10 le volume d’investissement dans l’exploration et la recherche minière à près de 4 MMDH.
Ce n’est pas tout. Selon les stratèges du département dirigé par Aziz Rabbah, la nouvelle stratégie ambitionne également de doubler des emplois générés par le secteur (hors phosphates) à plus de 30.000 emplois directs à l’horizon 2025.
Dans un communiqué, le ministère a précisé que la nouvelle stratégie englobe toute la chaîne des valeurs de l’industrie minière depuis l’exploration minière jusqu’à la valorisation et la transformation des minerais en passant par l’exploitation et l’enrichissement.
Pour atteindre tous ces objectifs, le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable a annoncé l’ouverture de plusieurs chantiers structurants. Il s’agit notamment de la modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant l’activité minière, de l’accélération du rythme de la production de la cartographie géologique, de la restructuration de l’activité minière artisanale ainsi que l’assainissement du patrimoine minier.
A rappeler que la nouvelle loi n°33-13 relative aux mines est entrée en vigueur depuis le 23 mai 2016 remplaçant l’ancienne législation qui remonte aux années 50, avec l’objectif d’améliorer l’apport de ce secteur dans l’économie nationale.
Dans ce document il a été aussi rappelé qu’en ce qui concerne la cartographie géologique, le département de l’Énergie et des Mines est actuellement doté, dans sa nouvelle structure, d’une Direction centrale chargée de la géologie (Service géologique national).
Selon le ministère, cette nouvelle entité comprend une feuille de route déclinant sa vision en projets cartographiques concrets et prioritaires afin «d’accélérer le rythme de la production cartographique pour rattraper le retard cumulé au fil des années».
En ce qui concerne l’activité minière artisanale, la même source a relevé que la région minière de Tafilalet et de Figuig a toujours été considérée comme étant une région à vocation minière.
Poursuivant ses éclaircissements sur ce point précis, le communiqué du ministère a ajouté que l’activité minière artisanale, opérée dans ladite région et régie par le Dahir du 1/12/1960, est arrivée à ses limites. La raison : les minéralisations deviennent de plus en plus profondes nécessitant des moyens et des méthodes de mise en valeur avancés dépassant largement la capacité des artisans.
Ainsi, pour redynamiser l’activité minière dans cette région et l’aligner avec les autres régions du Royaume, le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable a indiqué qu’une restructuration a été initiée par la publication de la loi 74-15 relative à la région minière de Tafilalet et de Figuig. Celle-ci devrait entrer en septembre 2017.