Le projet Gas to power vise en effet la réalisation d’un terminal gazier pour contribuer à l’importation des besoins de notre pays en gaz naturel. Ces besoins sont estimés à environ 5 milliards de m3 par an. Et ce, conformément aux grandes lignes de la feuille de route pour le développement du gaz naturel au Maroc mise en place en décembre 2014.
Le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable a décliné, le 30 octobre dernier, le détail de son plan d’action 2017-2021. Plusieurs nouveautés ont été annoncées par M.Aziz Rabbah. Produits pétroliers, gaz naturel, mines et géologie, énergies renouvelables, électricité… tous les secteurs concernés ont été passés au crible.La nouveauté en tout cela c’est que la soumission d’offres non engageables par de grands fournisseurs russes et qataris ainsi que des traders internationaux est de mise. Sur la base de ces demandes, le conseiller commercial engagé par l’ONEE établira une short-list à soumettre au gouvernement pour discussion. Le choix des fournisseurs pour alimenter cette plateforme de stockage sera acté en 2018.
Ainsi, le département de l’Energie et des Mines avance que le développement du projet «Gas to power» et les gisements découverts à Tendrara et au Gharb permettent au Maroc d’être dans une position confortable lors des négociations avec l’Algérie (Sonatrach) et l’Espagne. Rappelons qu’une décision de reconduction de contrat avec la société algérienne a fait mention de révision lors du mandat Amara à la tête du département de l’Energie. «Le gazoduc en question est une plateforme qui ne peut être abandonnée. Il pourra servir à alimenter le Portugal et l’Espagne et même pour acheminer le gaz naturel de Tendrara», précise Abderrahim El Hafidi, secrétaire général du département de l’Energie. C’est dire que la reconduction de l’accord sur le gazoduc Maghreb Europe (GME) n’est plus une priorité ou une nécessité. Tout dépendra de la négociation et des termes du contrat. Pour rappel, le gazoduc deviendra propriété du Maroc en 2021, après expiration de l’accord de concession signé avec l’Espagne. Ce qui encouragera la volonté du Royaume de devenir un hub énergétique régional.
Les objectifs fixés visant à porter la part des énergies renouvelables de 42% de puissance installée prévue en 2020, à 52% à l’horizon 2030, seront largement dépassés promet la tutelle. Un projet de stratégie nationale d’efficacité énergétique a été élaboré visant d’atteindre une économie d’énergie de 5% en 2020 et 20% à l’horizon 2030. Elle cible les secteurs les plus sensibles comme les transports, le bâtiment, l’industrie, l’agriculture et l’éclairage public. Selon cette stratégie déclinée en plans et programmes régionaux qui seront nommément mis en partenariat avec les collectivités territoriales, en particulier les régions. La première phase de cette stratégie sera mise en œuvre dans le cadre d’un contrat-programme pour la période 2017-2021 entre l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), les départements ministériels concernés et les collectivités territoriales, en particulier les régions.
Par ailleurs, il est prévu d’élaborer une autre vision de valorisation énergétique de la biomasse et déterminer les gisements en énergie géothermique. Autre nouveauté, la mise en place d’un portail électronique pour la publication des sites qualifiés pour abriter les projets électriques de sources renouvelables afin de les mettre à la disposition des investisseurs.